Les "renouvelables": combien de morts ?
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D’abord le point sur les conséquences de Fukushima :
Le tsunami du 11 mars
2011 a touché près de 300 km de côtes au Japon, la majorité des 25 à 30 000
morts se situant essentiellement dans la zone de Sendaï à Minami Sanriku entre
100 et 200 km plus au nord. Sur le site de la centrale, deux ouvriers ont péri noyés,
deux arrêts cardiaques ont causé des décès le 14
mai 2011 et le 9 janvier 2012, un décès par leucémie aigüe en aout 2011 et un
par choc septique le 6 octobre. D'après Jean-René Jourdain (IRSN, Direction de la
protection de l'homme), seul le dernier pourrait avoir un rapport avec
l'irradiation subie. (Source : Site http://sciences.blogs.
liberation.fr/home/2012/03/fukushima). D’après le rapport de l’UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic
Radiation) en 2013, (je cite): le
nombre de décès imputables à l’accident nucléaire de Fukushima est et sera égal
à zéro. Ceci dit, personne ne nie l’existence de 87
intervenants irradiés hors doses admissibles
(Source : NISA Nuclear
and Industrial Safety Agency du Japon) et exposés aux risques pudiquement
appelés "vie entière".
A noter également que la
centrale nucléaire d'Onagawa, la plus proche de
l'épicentre du séisme a résisté et s'est arrêtée en toute sécurité comme prévu
sans incident. Sans intérêt pour la presse.
Pourquoi
alors parler de la Catastrophe de Fukushima, le nom de Sendaï étant aussi
facile à prononcer, sinon pour « casser »
du nucléaire.
Si Fukushima est la
partie apparente de l’iceberg, la
catastrophe Ecolo en est la partie immergée. La vision imposée par des "Verts" à nos dirigeants de notre mix
énergétique futur, traduit dans la nouvelle loi de transition énergétique (LTE,
votée en catimini par 24 députés dans la nuit du 10 au 11 octobre 2014) nous amène à
coup sûr vers le « modèle » allemand. Encore que, par rapport à ses
extrémismes de sortie du nucléaire, la loi limite à 50% sa part dans le mix de
production électrique. La LTE c'est (Art.1er):
- les énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030,
- réduire la consommation énergétique finale des énergies fossiles de 30 % en 2030,
- réduire la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité par rapport à 2012,
- et… réduire notre consommation énergétique finale de 50% en 2050.
On croît rêver à lire cette ineptie de la
possibilité de diviser par 2 notre consommation énergétique alors qu'elle n'a
jamais cessé d'augmenter. Si déjà on pouvait la stabiliser ! Par quelle
aberration nos décideurs en sont à avaler toutes les élucubrations d'un lobby d'idéologues (politiciens eux-mêmes) ?. Pour des raisons électorales ?
Revenons aux objectifs. A consommation constante en 2030 (?) pour ramener à 250 TWh (pour TWh voir note en fin d'article) la production du nucléaire, au lieu des 416 produits en 2014, avec 9,3 % (40 TWh) d’hydraulique, il faudra trouver 210 TWh ‘nouveaux’.
Les dits ‘renouvelables’ (hors hydraulique) sont à moins de 5% (voir votre facture EdF). Les implantations d’éoliennes
décroissent depuis 2009 (voir tableau bas de page). Le photovoltaïque est à
moins de 1%. Il est vraisemblable qu’à prix d’or, on n’atteindra pas 15% en
2030. Soit au mieux 75 TWh. Restent 135 TWh à produire avec du fossile
(gaz-charbon-fioul), Soit 105 TWh de
plus qu’aujourd’hui.
Il s’agit
là de valeurs correspondant à la
production de base. Or l’intermittence de l’éolien (voire du
photovoltaïque) conduit inéluctablement à la construction d’autres centrales à fossile pour reprendre rapidement les
coupures. Dont les rejets s’ajouteront aux autres gaz à effet de serre.
Question annexe: comment peut-on réduire (objectif de la LTE) de 30% notre consommation de fossiles alors qu'il faut passer ce type de production de 30 TWh (6%) en 2013 à 105 en 2030 ?? Nouvelle aberration.
Question annexe: comment peut-on réduire (objectif de la LTE) de 30% notre consommation de fossiles alors qu'il faut passer ce type de production de 30 TWh (6%) en 2013 à 105 en 2030 ?? Nouvelle aberration.
Concernant l'aspect sanitaire, si on
se base sur les études (plutôt sérieuses) résumées dans les notes ci-dessous, et au mieux
avec uniquement du gaz, la production de 1000 TWh entraîne environ 4000 décès. Donc,
en France ou ailleurs, pour 100 TWh, 400 décès par an.
En 10 ans 4000 décès dus au choix de
réduction du nucléaire.
Si, par
malheur, on venait à s’appuyer sur un peu de charbon ou (en énergie importée d’Allemagne)
sur du lignite, on doublerait ou triplerait joyeusement ce chiffre. Loin des 3 morts de
Fukushima, dans la discrétion et sans tsunami. Personne ne parlera de catastrophe.
Merci Mme
Duflot et consorts.
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Références
Nombre de décès par 1000 TWh
d’énergie finale pour différentes techniques.
Le
tableau ci-dessous a été établi par le magazine Forbes Site : http://www.forbes.com/sites/jamesconca/2012/06/10/
energys-deathprint-a-price-always-paid
Publié par J. M. Jancovici sur son site : http://www.manicore.com/documentation/petrole/danger_charbon.html.
Nota : La table tient compte des victimes de Tchernobyl et
Fukushima.
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Nombre de morts par source d’énergie liés à la pollution de
l’air et aux accidents
Source: Electricity generation and health_ Anil Markandya & Paul Wilkinson - The Lancet 2007; 370:979-90
Nota: The Lancet est la revue référence mondiale en médecine.
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Notes :
1/ TWh (térawatt.heure) = 1012 watt.heure = 1 milliard de kWh. Pour info, 1 kWh correspond à la consommation pendant 1 heure d’un petit radiateur (électrique ou pas).
2/ Le texte précis de la loi est le suivant:
1/ TWh (térawatt.heure) = 1012 watt.heure = 1 milliard de kWh. Pour info, 1 kWh correspond à la consommation pendant 1 heure d’un petit radiateur (électrique ou pas).
2/ Le texte précis de la loi est le suivant:
Article 1er – alinéa III.
- L’article L. 100-4 du code de l’énergie est remplacé par les dispositions
suivantes: « Art. L. 100-4. - I. - La politique énergétique nationale a pour
objectifs :
- 1°/ De réduire les émissions de gaz à effets
de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre les émissions de
gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 ;
- 2°/ De réduire la consommation
énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 …
- 3°/ De réduire la consommation énergétique
finale des énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012 ;
- 4°/ De porter la part des
énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020
et à 32 % de cette consommation en 2030 ;
- 5°/ De réduire la part du
nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. »
3/ Energie éolienne raccordée par an (MW):
Puissance
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
par an
|
174
|
359
|
750
|
748
|
1077
|
1247
|
1190
|
928
|
821
|
630
|
cumulée
|
293
|
752
|
1502
|
2250
|
3227
|
4574
|
5764
|
6692
|
7513
|
8143
|
Source: www.rte-france.com/sites
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