mardi 24 février 2015

PRESENTATION AUTOPANEGYRIQUE


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Mon profil :  Pas mieux que de face. Sinon:
Ingénieur, poli, technicien.
Hydraulicien, de formation mais (d'abord) né au sein du vignoble biterrois.
Vieux un peu ronchon : essaie d’être actif (physiquement c’est dur – voir portrait), mais trop casanier.
Persuadé d’avoir raison, toujours ou presque. Pas de ma faute si les autres ont tort.
Sérieux mais pas trop : l’humour est un bon vecteur de la pensée (encore faut-il penser).
Un poil égoïste : ne m’intéresse qu’à ce qui m’intéresse (j’en connais beaucoup comme moi !).
Hypocrite : capable de faire semblant de m’intéresser à ce qui ne m’intéresse pas.
Expérimenté : quelques heures de vol (parfois en rase motte) dans divers domaines techniques. Tout le reste n’étant que littérature et en particulier la littérature.
Méridional, avec tout ce que ça comporte comme qualités, etc …
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Mes thèmes :  Cités dans le sous-titre du blog (pas forcément exhaustif) :

Climat-Energie. Il est de tradition de les lier surtout quand on veut parler de pollution et de réchauffement climatique.  Membre de l’association « Sauvons Le Climat » (SLC – voir le site web www.sauvonsleclimat.org/) et adepte de la philosophie de Jean-Marc Jancovici (voir le site web www.manicore.com/). Hors de ces deux repères, point de salut ; vos connaissances sont insuffisantes.

Contre Ecolobby. Lobby: groupe de pression. Je classe dans cette catégorie la plupart des dits « Verts », généralement politisés, qui en sont viscéralement restés à Hiroshima et Nagasaki. L’idéologie de ces obnubilés nous conduit (nos enfants), par le non-renouvellement des centrales nucléaires, dans un mur énergétique où le prix de l’électricité réduira notre (déjà triste) compétitivité , avec une grosse incidence sur l’emploi. Sans parler de l’accroissement des rejets de CO2 dû aux fossiles qui nous mettra au même rang minable que le soi-disant exemple allemand. Leurs incantations bornées sur les énergies renouvelables, qu’ils oublient de qualifier d’intermittentes, leur masquent la réalité des mini-pourcentages de kWh qu’on peut en obtenir. On les appelle aussi les "idiologues". Bien suivis par l'incompétence technique des médias et des élus qui nous dirigent.

AVERTISSEMENTS: 
1/ Tout élément d'article qui déplairait au lecteur peut être (à son gré) considéré comme nul et non avenu.
2/ Avec mes excuses pour les défauts, notamment de mise en page (le blog fait un peu ce qu'il veut), mes capacités étant plus proche du bricolage que d'une sérieuse compétence.
3/ Des lecteurs attentifs qui se communiquent leurs pensées, vont toujours plus loin que l'auteur. (Voltaire) - NB: Trouvé il y 3 jours dans l'Affaire Calas !

lundi 23 février 2015

CHAUFFERIE AU BOIS


Bel arbre = 1 stère de bois = 
3600 kWh = 3 tonnes de CO2

CHAUFFERIE AU BOIS

Il y a deux ou trois ans, la Ville de Manosque a installé une chaufferie au bois pour alimenter un quartier nouveau. Très long article dans La Provence, pour vanter les mérites de cette énergie « propre ». Ma réaction, ci-dessous, a très honnêtement été publiée quelques jours plus tard :
Vous avez récemment évoqué dans vos colonnes et par deux fois au moins, à la page Manosque, la chaufferie au bois du nouvel hôpital Louis Raffali et de l'Ecole Internationale, en qualifiant son énergie de "propre".
Il s'agit d’une erreur malheureusement répandue. La combustion du bois dégage du CO2, pratiquement tout autant que le charbon ou le fuel. A savoir de l'ordre de 800g ou 1kg de CO2 pour produire 1 kWh.
On peut, à la rigueur, considérer cette énergie comme "renouvelable". Simplement, brûler du bois, dégage en 5mn la même quantité de CO2 qu'en 50 ans de pourrissement naturel et surtout, il faudra ces 50 ans pour refaire l'arbre.
Désolé d'enlever quelques illusions mais trop de décisions malheureuses sont basées sur la confusion des termes "propre" et "renouvelable". A ce jour et en France (pas pour la quasi-totalité des autres pays), la seule énergie pratiquement propre (à environ 90%), c'est l'électricité. Mais ne le dites pas aux faux-écolos, dans notre électricité, avec l'hydraulique, il y a du nucléaire !

A noter dans le même ordre d'idée que la voiture électrique ne sera propre que en France. Qui en parle ??

mardi 17 février 2015

CATASTROPHE : Fukushima ou Ecolos-idiologues ?



Les "renouvelables": combien de morts ?


La presse ne diffuse que des papiers à charge contre le nucléaire, souvent avec des arguments d’une grossière indigence, sans possibilité de répliquer. Madame Duflot a parlé devant les médias (inertes) des «centaines de milliers de morts» post-Fukushima. Il est bon de faire le point sur cette soi-disant « catastrophe » et de se demander sérieusement si, à terme, par ses motivations essentiellement politiques et sans la moindre considération technique, Mme Duflot (et consorts) ne nous amène pas vers une catastrophe bien plus importante.


D’abord le point sur les conséquences de Fukushima :
Le tsunami du 11 mars 2011 a touché près de 300 km de côtes au Japon, la majorité des 25 à 30 000 morts se situant essentiellement dans la zone de Sendaï à Minami Sanriku entre 100 et 200 km plus au nord. Sur le site de la centrale, deux ouvriers ont péri noyés, deux arrêts cardiaques ont causé des décès le 14 mai 2011 et le 9 janvier 2012, un décès par leucémie aigüe en aout 2011 et un par choc septique le 6 octobre. D'après Jean-René Jourdain (IRSN, Direction de la protection de l'homme), seul le dernier pourrait avoir un rapport avec l'irradiation subie. (Source : Site http://sciences.blogs. liberation.fr/home/2012/03/fukushima). D’après le rapport de l’UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation) en 2013, (je cite): le nombre de décès imputables à l’accident nucléaire de Fukushima est et sera égal à zéro. Ceci dit, personne ne nie l’existence de 87 intervenants irradiés hors doses admissibles (Source : NISA Nuclear and Industrial Safety Agency du Japon) et exposés aux risques pudiquement appelés "vie entière".
A noter également que la centrale nucléaire d'Onagawa, la plus proche de l'épicentre du séisme a résisté et s'est arrêtée en toute sécurité comme prévu sans incident. Sans intérêt pour la presse.
Pourquoi alors parler de la Catastrophe de Fukushima, le nom de Sendaï étant aussi facile à prononcer, sinon pour « casser » du nucléaire.
Si Fukushima est la partie apparente de l’iceberg, la catastrophe Ecolo en est la partie immergée. La vision imposée par des "Verts" à nos dirigeants de notre mix énergétique futur, traduit dans la nouvelle loi de transition énergétique (LTE, votée en catimini par 24 députés dans la nuit du 10 au 11 octobre 2014) nous amène à coup sûr vers le « modèle » allemand. Encore que, par rapport à ses extrémismes de sortie du nucléaire, la loi limite à 50% sa part dans le mix de production électrique. La LTE c'est (Art.1er):

  • les énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030,
  •  réduire la consommation énergétique finale des énergies fossiles de 30 % en 2030,
  • réduire la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité par rapport à 2012,
  • et… réduire notre consommation énergétique finale de 50% en 2050.
On croît rêver à lire cette ineptie de la possibilité de diviser par 2 notre consommation énergétique alors qu'elle n'a jamais cessé d'augmenter. Si déjà on pouvait la stabiliser ! Par quelle aberration nos décideurs en sont à avaler toutes les élucubrations d'un lobby d'idéologues (politiciens eux-mêmes) ?. Pour des raisons électorales ?

Revenons aux objectifs. A consommation constante en 2030 (?) pour ramener à 250 TWh (pour TWh voir note en fin d'article) la production du nucléaire, au lieu des 416 produits en 2014, avec 9,3 % (40 TWh) d’hydraulique, il faudra trouver 210 TWh ‘nouveaux’.
Les dits ‘renouvelables’ (hors hydraulique) sont à moins de 5% (voir votre facture EdF). Les implantations d’éoliennes décroissent depuis 2009 (voir tableau bas de page). Le photovoltaïque est à moins de 1%. Il est vraisemblable qu’à prix d’or, on n’atteindra pas 15% en 2030. Soit au mieux 75 TWh. Restent 135 TWh à produire avec du fossile (gaz-charbon-fioul), Soit 105 TWh de plus qu’aujourd’hui.
Il s’agit là de valeurs correspondant à la production de base. Or l’intermittence de l’éolien (voire du photovoltaïque) conduit inéluctablement à la construction d’autres centrales à fossile pour reprendre rapidement les coupures. Dont les rejets s’ajouteront aux autres gaz à effet de serre.
Question annexe: comment peut-on réduire (objectif de la LTE) de 30% notre consommation de fossiles alors qu'il faut passer ce type de production de 30 TWh (6%) en 2013 à 105 en 2030 ?? Nouvelle aberration.
Concernant l'aspect sanitaire, si on se base sur les études (plutôt sérieuses) résumées dans les notes ci-dessous, et au mieux avec uniquement du gaz, la production de 1000 TWh entraîne environ 4000 décès. Donc, en France ou ailleurs, pour 100 TWh, 400 décès par an.
En 10 ans 4000 décès dus au choix de réduction du nucléaire.
Si, par malheur, on venait à s’appuyer sur un peu de charbon ou (en énergie importée d’Allemagne) sur du lignite, on doublerait ou triplerait joyeusement ce chiffre. Loin des 3 morts de Fukushima, dans la discrétion et sans tsunami. Personne ne parlera de catastrophe.

Merci Mme Duflot et consorts.
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Références
Nombre de décès par 1000 TWh d’énergie finale pour   différentes techniques.
Le tableau ci-dessous a été établi  par le magazine Forbes Site : http://www.forbes.com/sites/jamesconca/2012/06/10/
energys-deathprint-a-price-always-paid
Publié par J. M. Jancovici sur son site : http://www.manicore.com/documentation/petrole/danger_charbon.html.

Nota : La table tient compte des victimes de Tchernobyl et Fukushima.

> Technique
Décès  pour
1000 TWh
> Charbon (monde)
170000
> Charbon (USA)
15000
> Pétrole
36000
> Gaz naturel
4000
> Biomasse
24000
> Photovoltaïque
440
> Eolien
150
> Hydroelectricité
1400
Nucléaire
90
Nombre de morts par source d’énergie liés à la pollution de l’air et aux accidents
Source: Electricity generation and health_ Anil Markandya & Paul Wilkinson - The Lancet 2007; 370:979-90
Nota: The Lancet est la revue référence mondiale en médecine.



Notes : 
1/ TWh (térawatt.heure) = 1012 watt.heure = 1 milliard de kWh. Pour info, 1 kWh correspond à la consommation pendant 1 heure d’un petit radiateur (électrique ou pas).
2/ Le texte précis de la loi est le suivant:
Article 1er – alinéa III. - L’article L. 100-4 du code de l’énergie est remplacé par les dispositions suivantes: « Art. L. 100-4. - I. - La politique énergétique nationale a pour objectifs :
 - 1°/ De réduire les émissions de gaz à effets de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 ;
- 2°/ De réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 …
 - 3°/ De réduire la consommation énergétique finale des énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012 ;
- 4°/ De porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de cette consommation en 2030 ;

- 5°/ De réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. »

3/ Energie éolienne raccordée par an (MW):

Puissance
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
par an
174
359
750
748
1077
1247
1190
928
821
630
cumulée
293
752
1502
2250
3227
4574
5764
6692
7513
8143
Source: www.rte-france.com/sites






mercredi 11 février 2015

HUMOUR EN IMAGES tous azimuts


NB: Humour plus ou moins en relation avec les thèmes de ce blog. Encore que ...




Combat contre les éoliennes
(Picasso)
                     



                  Paris aujourd'hui








                           Paris futur ?







Eoliennes nucléaires               





Réchauffement

de la planète








Père Noël vs Eolienne










Père Noël vs Eolienne
(bis)







No comment





   




Carte de voeu
    (de pauvre)               








Corner interdit !
(le mur n'est pas à 9 m)













Carrefour chinois
(ça marche ??)

mardi 10 février 2015

ANALYSE VRAIE DE LA LOI DE TRANSITION ENERGETIQUE


Une étude de Jean-Pierre Pervès 
www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/
etudes/Analyse dela LTE.pdf<http://www.sauvonsleclimat.org
/images/articles
/pdf_files/etudes/Analyse%20de%20la%20LTE.pdf>
NB: En italique commentaires personnels.

Résumé de l’étude
L’élément structurant de la loi sur la transition énergétique
 (LTE) est l’engagement pris par le Président de la
 République de réduire d’un tiers, à 50%, la contribution de l’énergie nucléaire à la production d’électricité en 2025, en développant prioritairement les énergies renouvelables intermittentes électrogènes (solaire photovoltaïque, éolien
 et hydrolien).
 Cette orientation figure clairement dans la « petite loi » telle qu’elle a été transmise par l’Assemblée au Sénat ; elle est associée à un objectif de 40% d’EnR électrogènes en 2030 et à une limitation à 63 GW, niveau actuel, de la puissance nucléaire installée. Or les déclarations de Ségolène Royal, Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, soulignent l’importance de notre programme nucléaire dans la lutte contre les gaz à effet de serre (GES), nucléaire grâce auquel la France a déjà réalisé une part importante de la transition énergétique : nos émissions de gaz carbonique du secteur électrique ont été seulement de 61,5 g/kWh en 2013. A titre de comparaison en Allemagne, qui a déployé un vaste parc d’énergies renouvelables électrogènes, supérieur en puissance à notre parc nucléaire, le secteur électrique a émis 477 g/kWh. L'Allemagne pollue près de 8 fois plus que la France.

On s’est proposé dans l’étude détaillée d’évaluer ce que pourraient-être les performances du mix électrique français et sa production physique réelle vers 2030 si les objectifs proposés par la LTE étaient maintenus. Elle s’appuie sur le scénario « nouveau mix » présenté par « Réseaux de transport d’électricité » dans son « Schéma décennal de développement du réseau électrique»), scénario qui répond presque exactement aux objectifs de la loi en détaillant beaucoup plus les moyens mis en œuvre, avec 63,7 GW de puissance intermittente (puissance multipliée par 5,4 par rapport à 2013). Est-ce bien réaliste en 15 ans ?

Dans cette hypothèse, les performances de la LTE dans le secteur de l’électricité seraient extrêmement décevantes en termes de réduction des émissions de GES avec une augmentation légère de la contribution des combustibles fossiles en 2030, ce qui est contradictoire ! La totalité de l’objectif de réduction des GES(de 40% par rapport à 1990) devra alors être reportée sur le chauffage et les transports, au prix d’investissements qui s’ajouteront à ceux, peu efficaces, consentis pour les EnR électrogènes.

En effet les programmes de développement de l’éolien, du solaire photovoltaïque, de l’hydrolien et des réseaux résultant de la LTE (environ 10 milliards d’investissements par an pendant 15 ans) conduiront inéluctablement à une croissance forte du coût de production et de distribution de l’électricité. Elle sera payée par le consommateur (elle l'est déjà) via une taxe, la Contribution au service public de l’électricité, qui pourrait s’élever à plus de 16 milliards € par an en 2030 si la LTE était mise en application sans modifications des conditions d’utilisation et des prix d’achat des
productions intermittentes. De plus, ce programme ne fera qu’amplifier le déficit commercial du pays (importations
d’équipements ainsi que de gaz pour faire face aux fluctuations de production). Or les conséquences économiques et sociales réelles de la petite loi n’ont pas été traités dans la présentation qui en a été faite: gaspillage résultant de la réduction obligée de la production nucléaire, gabegie accompagnant le développement non maîtrisé des énergies renouvelables électrogènes, coût des réseaux, ambition proclamée d’un accroissement de l’efficacité
énergétique au-delà du réaliste etc.

La France est déjà une des nations les plus performantes d’Europe en termes d’émission de GES grâce à son électricité, et sa priorité devrait porter  sur une réduction aux meilleures conditions économiques des émissions de GES dans le transport et les bâtiments et sur une diminution drastique de sa dépendance au pétrole et au gaz.

J.P. PERVES